Le matériau de construction écologique par excellence : quelle est la véritable durabilité de la pierre naturelle?

Nous avons tous regardé notre juste part d’émissions de télé qui analysent les temples anciens, les cathédrales classiques et d’autres prouesses architecturales historiques. Hormis leur histoire et leur design fascinants, ces monuments comportent d’autres détails impressionnants qui retiennent notre attention, soit leur usage de la pierre naturelle et leur résistance à l’épreuve du temps. 

Avant la naissance du terme « écoconstruction », quand le mot « vert » ne désignait qu’une couleur, les cultures anciennes érigeaient intuitivement des bâtiments avec les matériaux présents dans leur environnement immédiat, notamment la pierre naturelle. Heureusement, nous avons la possibilité d’étudier comment ces monuments ont pu résister aux épreuves du temps et incorporer cette matière intemporelle dans nos designs contemporains. Examinons ensemble la véritable durabilité de la pierre naturelle. 

Tout d’abord, vous serez peut-être surpris d’apprendre que les bâtiments sont les plus grands responsables des émissions de gaz à effet de serre produisant à eux seuls environ 39 % de toutes les émissions de CO2 aux États-Unis en raison de leur consommation d’énergie, surpassant même le secteur des transports. Selon les projections, cette tendance est appelée à croître à près de 2 % au cours des 30 prochaines années. Pour cette raison, de plus en plus d’architectes conçoivent des bâtiments en gardant le facteur écologique à l’esprit. Dans les faits, le nombre de bâtiments à consommation énergétique nulle a doublé de 2012 à 2014 dans 36 états américains selon le New Buildings Institute, ce qui est un bon indicateur de l’avenir du design et de la construction de bâtiments. Quel est donc le rapport avec la pierre? 

Système d’évaluation LEED 

Avec son programme LEED (Leaders in Energy and Environmental Design), l’organisme USGBC (US Green Building Council) fondé en 1994 a mis en place un système d’évaluation des bâtiments verts doté de pratiques de design et de construction qui peuvent grandement réduire voire éliminer les répercussions négatives des bâtiments sur l’environnement. 

Après de nombreuses révisions et moutures, la version actuelle du système LEED, appelée V4, inclut des technologies émergentes, dont une qui n’est pas si « nouvelle » : la pierre. Neuf crédits établis permettent l’évaluation de cet ancien matériau dans différents contextes tels que la performance énergétique, la réutilisation de bâtiments et de matériaux ainsi que l’utilisation de matériaux régionaux. Ces crédits aident à déterminer les caractéristiques clés de la pierre et la place de cette dernière dans le design haute performance durable. De plus, la norme écologique pour la pierre naturelle ANSI/NSC 373 établie par le Natural Stone Council (NSC) prône l’apport de la pierre à l’écoconstruction. Elle a défini le cadre pour la mise en œuvre d’une norme et d’un programme d’homologation pour la pierre dimensionnelle, reconnaissant ainsi les activités responsables durables qui placent la pierre parmi les matériaux verts. « La croissance du mouvement écologique nous pousse à mettre en œuvre des normes qui nous permettent de comparer nos produits à ceux des autres dans le marché », affirme Duke Pointer, directeur général du NSC. 

Normes écologiques de la pierre naturelle 

Dans la longue liste des facteurs à envisager lors de l’évaluation de l’exploitation durable des carrières, on trouve des ensembles de normes, par exemple la norme sur la chaîne de traçabilité qui établit les règles de documentation de la pierre qui est extraite d’une carrière homologuée puis traitée dans des installations reconnues, soit tout au long de son parcours dans la chaîne d’approvisionnement jusqu’à l’utilisateur final. Le but est d’assurer que l’utilisateur final qui achète une pierre homologuée pour un projet donné reçoive vraiment cette même pierre, certifiée et reconnue. 

Il est surprenant de constater que la plupart des pierres qui se trouvent dans les centres de rénovation et les salles d’exposition de détaillants sont généralement extraites dans un pays sous forme de bloc brut, expédiées vers d’autres destinations pour être découpées en tranches ou en dalles, puis expédiées à plusieurs reprises avant d’arriver dans un entrepôt local en Amérique du Nord.  

Ces étapes ne font pas que prolonger les délais d’approvisionnement des produits, mais augmentent aussi l’empreinte carbone du secteur de la pierre et embrouillent la traçabilité du produit. 

En tant qu’exploitant de carrières national, Polycor insiste sur le fait qu’elle continue de se soumettre à d’importants procédés de vérification par des tiers qui évaluent également le cycle de vie de ses produits. Nous avons une chaîne de traçabilité claire puisque nous sommes propriétaires de nos carrières et que nous sommes en mesure de transformer nos matériaux au moyen de notre propre équipement, dans nos propres installations situées ici même en Amérique du Nord, ce qui réduit notre énergie intrinsèque. Cette énergie intrinsèque est l’énergie requise pour extraire, fabriquer, transporter, installer et éliminer les matériaux de construction et est directement liée au LEED. En outre, plusieurs pays d’origine jouissent de peu ou pas de réglementation sur la sécurité minière et professionnelle, comme les organismes américains Mine Safety and Health Administration (MSHA) et Occupational Safety and Health Administration (OSHA), pour assurer une sécurité adéquate et des pratiques d’exploitation saines, ce qui soulève des préoccupations quant aux conditions de travail du personnel. 

La différence entre la carrière et la mine 

Attendez, ce n’est pas la même chose? En fait, l’extraction en carrière est très différente de l’extraction minière et il est important de démêler les deux : l’extraction en carrière produit une plus grande quantité de matériau exploitable, par exemple de la pierre dimensionnelle naturelle, comparativement à l’extraction minière qui produit une plus faible quantité de matériau exploitable, par exemple du charbon ou des métaux. Aussi, la pierre est généralement située plus près de la surface, ce qui signifie que moins de couches de sol doivent être retirées pour atteindre la matière brute contrairement à l’extraction minière, qui nécessite un forage profond et le retrait de plusieurs couches de sol. 

La carrière de marbre SAINT-CLAIR™️ de Polycor à Marble City, en Oklahoma, est un bon exemple de gisement de pierre naturelle qui fait l’objet d’une gestion soignée avec le moins de perturbations possible. 

La technologie d’extraction en carrière s’est grandement améliorée au fil du temps, tout comme l’efficacité et la quantité de pierre finie produite grâce à l’utilisation de scies à fil et à lame diamantés. La saine gestion des résidus d’exploitation, le recours à la plus petite unité de fabrication, l’utilisation du plus petit élément de pierre dans le granulat des routes et de l’aménagement paysager ainsi que l’incorporation de poussière et de poudre de pierre dans le plâtre, le ciment et les engrais sont toutes des pratiques exemplaires dans la création de produits plus durables. Même le plus petit éclat du marbre extrait de notre carrière de Géorgie sert à la production de nos surfaces en verre recyclé Vetrazzo et dans la construction de bermes et de rampes dans la carrière aux fins de stabilité structurale et d’accessibilité. 

La carrière de marbre en Géorgie n’est pas seulement la plus grande carrière à ciel ouvert au monde, elle est une carrière zéro déchet, ce qui la rend unique dans le secteur. 

Une bonne planification et des pratiques exemplaires en matière d’extraction permettent également la réhabilitation ultime des carrières afin d’en faire de merveilleux lieux sereins pour tous comme des lacs de loisirs, des espaces ouverts et des habitats fauniques. Prenons l’exemple de notre carrière de pierre à savon ALBERENE SOAPSTONE™️ en Virginie. Grâce à des décennies d’extraction, le sol de cette carrière est exceptionnellement riche en magnésium. Cette richesse a favorisé la formation d’un écosystème unique qui a servi d’inspiration pour concevoir les paisibles jardins Quarry Gardens du parc Schuyler ou la pierre à savon a été utilisée de manière inventive et variée. 

Des projets écologiques avec la pierre de Polycor 

Lefrak Center dans le Lakeside Prospect Park, à New York : le parc Lakeside exploite de nombreuses pratiques d’écoconstruction comme un toit végétalisé, une collecte des eaux de pluie et le recyclage des matériaux dans le design, ce qui lui a valu la certification LEED Or. Le design durable utilise largement notre granite VERT LAURENTIEN™ avec différentes finitions pour habiller la façade, les dalles, les murs et le sol. Cette approche vise à minimiser l’impact global du projet sur l’environnement tout en favorisant un milieu sain pour les visiteurs et le personnel. 

APPRENEZ-EN PLUS SUR NOS FAÇADES EN PIERRE DURABLES 

Le FMU Performing Arts Center, à Columbia, en Caroline du Sud. D’une superficie de 6 317 mètres carrés, ce centre des arts de la scène situé à l’université Francis Marion s’est approvisionné localement à notre carrière de marbre GEORGIA MARBLE™– WHITE CHEROKEE™ pour sa façade. Le marbre utilisé provenait entièrement de matériel de postproduction et a été intégré dans le design afin de créer un point d’intérêt visuel. Pour apporter de la diversité visuelle, des pierres tombales provenant de la division des monuments de Polycor, qui fournit des pierres pour les cimetières des anciens combattants aux États-Unis, ont été intégrées dans les murs avec une finition guillotinée. Cela crée une alternance de bandes sur la surface des murs, avec des parties supérieures qui ressortent en forme courbée. 

En ce qui concerne la durabilité, le bâtiment utilise également du résidu de granite pour son revêtement, ainsi que des matériaux de construction recyclés tels que le terrazzo, le marmoléum et d’autres matériaux qui exploitent des ressources renouvelables.