Un hommage aux pierres du passé et du présent : la rénovation de la place d’Armes
La place d’Armes est un lieu clé de Montréal, que ce soit pour son caractère historique ou esthétique. Perchée sur une falaise, elle est le deuxième site public en âge de la ville ayant été créée en 1693 par les sulpiciens, une société de prêtres séculiers fondée à Paris en 1642 qui recrutait des hommes pour enseigner dans les séminaires. Au début de son histoire, la place a été un terrain d’entraînement militaire ainsi que le site d’importants rassemblements culturels et défilés.
La place est importante autant pour sa beauté que pour sa valeur historique : en son centre se trouve une majestueuse fontaine gothique, un beau monument à la mémoire de Paul de Chomedey, le haut gradé militaire français qui a fondé Montréal. Elle est entourée de ce qui semble être « la crème » des monuments de Montréal, soit la basilique Notre-Dame, le vieux séminaire de Saint-Sulpice et l’imposant édifice Aldred, un emblème de l’art déco construit en 1931 pour l’entreprise new-yorkaise Aldred & Company. Cet édifice en gradins de 23 étages est considéré comme une réplique de l’Empire State Building au Canada et a été conçu par Ernest Isbell Barott de la firme Barott and Blackader. Achevé la même année où les touches finales sont mises à l’Empire State Building, l’édifice Aldred possède un revêtement extérieur identique en calcaire de l’Indiana en guise d’hommage au lieu emblématique de Manhattan. Affichant toujours une fière allure plus de 100 ans plus tard, l’édifice Aldred témoigne de la durabilité du calcaire de l’Indiana dans des conditions difficiles de gel et de dégel typiques des climats plus froids.
Au fil des siècles, la place d’Armes a été un important site de rassemblement, que ce soit en tant que jardin public ou pour diverses cérémonies et funérailles nationales. Malgré une succession de changements et de mises à niveau de la place au fil des années, chacun d’eux ayant mené à l’exhumation de magnifiques artefacts archéologiques, les citoyens de la ville se sont opposés presque automatiquement à tous les nouveaux projets pour la place au fil du temps.
La plus récente proposition de rénovation de la place n’a pas fait exception à cette opposition tout au début. Le projet a été accueilli avec beaucoup de crainte par les résidents de Montréal qui étaient inquiets que la place emblématique, imprégnée d’une grande valeur historique aux yeux de tous, subisse une transformation radicale. Cette appréhension ne faisait que confirmer l’importance de la place pour la ville et ses habitants.
Au fil des siècles, la place d’Armes a été un important site de rassemblement, que ce soit en tant que jardin public ou pour diverses cérémonies et funérailles nationales. Malgré une succession de changements et de mises à niveau de la place au fil des années, chacun d’eux ayant mené à l’exhumation de magnifiques artefacts archéologiques, les citoyens de la ville se sont opposés presque automatiquement à tous les nouveaux projets pour la place au fil du temps.
La plus récente proposition de rénovation de la place n’a pas fait exception à cette opposition tout au début. Le projet a été accueilli avec beaucoup de crainte par les résidents de Montréal qui étaient inquiets que la place emblématique, imprégnée d’une grande valeur historique aux yeux de tous, subisse une transformation radicale. Cette appréhension ne faisait que confirmer l’importance de la place pour la ville et ses habitants.
On a choisi la firme locale Cardinal Hardy pour concevoir la rénovation. Leur proposition consistait à revêtir la place d’une mosaïque de dalles en granite provenant de carrières nord-américaines. Cette approche a permis d’agrandir l’espace piétonnier sans augmenter la superficie de la place, offrant ainsi un plus grand lieu de rassemblement. Le principe directeur tournait autour du concept d’une « histoire gravée dans la pierre » qui honore le passé de la place tout en accueillant l’avenir. L’idée de fusionner le passé et le futur s’exprime dans l’usage de dalles en granite nouvellement extraites de la carrière, juxtaposées à d’anciennes pierres polies par le temps.
La firme a utilisé des dalles en granite NOIR CAMBRIANTM et en granite SAINT-SÉBASTIENTM en plus des dalles de granite récupérées autour des anciennes platebandes du site et des autres dalles incrustées d’une fleur de lis en bronze ajoutées à la place en 1960. Grâce à l’utilisation de ces textures et pierres contrastantes, le dallage en mosaïque fait également ressortir le caractère rustique lié aux périodes historiques majeures de la place. De plus, le nouveau revêtement de sol s’harmonise magnifiquement bien aux bâtiments avoisinants, créant un niveau du sol continu qui élimine les changements d’élévation des différents ajouts apportés au fil du temps.
Pour ce projet, de multiples raisons expliquent le choix des granites Noir Cambrian™ et Saint-Sébastien™ : il s’agit de deux granites classiques canadiens — des exclusivités de carrières locales de Polycor — et les deux ont joué un rôle essentiel dans la conception à valeur historique de la place. Le granite Saint-Sébastien™ est une pierre naturelle patrimoniale extraite à proximité de Montréal. Dotée de petits grains d’un gris chaud et d’un beige discret, elle s’agence bien à plusieurs autres pierres et procure des accents plus clairs quand elle est utilisée avec des pierres plus foncées.
En plus de la durabilité de ces granites dans des zones passantes — comparativement aux pavés de ciment qui présentent un granulat apparent au fil des ans —, on a aussi choisi ces pierres pour leur caractéristique écoresponsable. Par exemple, le granite Noir Cambrian™ est un des rares granites noirs au monde qui ne requiert aucune résine ou teinture pour conserver sa couleur noir profond, même en présence de finis texturés. Située à environ 240 kilomètres de Montréal, la carrière de Saint-Nazaire, au Québec, est homologuée écoresponsable (NSC-373) par le Natural Stone Council (NSC). La conformité continue aux normes du NSC aide à réduire davantage l’empreinte de carbone du site où des mesures telles que la récupération et le recyclage des eaux dans les activités quotidiennes permettent de réduire le carbone intrinsèque de la pierre.
Les citoyens de Montréal ont accueilli le réaménagement de la place d’Armes avec hésitation, mais l’ont embrassé une fois qu’il a été achevé en raison du respect avec lequel il a été réalisé. Même les châtaigniers autour de la place ont été traités aux petits soins : plutôt que d’abattre ces 18 vieux châtaigniers d’Ohio, on les a protégés, précautionneusement extraits, déplacés puis transplantés dans le parc Maisonneuve tout près.
La disposition spatiale, les excellents angles de vision, le mobilier urbain et la qualité des pierres utilisées permettent de créer un espace magnifique et accueillant qui unit l’ancien et le nouveau avec le présent. En traitant le patrimoine historique de la place avec le même respect que les gens de la ville témoignent envers ce lieu, le réaménagement a satisfait les résidents de Montréal en leur offrant une place exceptionnellement symbolique où ils pourront se réunir pour des années à venir.